La vice-présidente du Front populaire ivoirien chargée de la région du Haut Sassandra 2, Adèle Dédi, sera inhumée le 4 mars 2023, au cimetière de Williamsville. Avant l’ultime séparation, sa camarade de longue date, Anne Gnahouret, responsable des femmes du FPI parle de la défunte.
Votre camarade de parti, Adèle Dédi, s’en est allée le 3 janvier dernier. Comment vous vous êtes rencontrées au sein du Front populaire ivoirien ?
Ce que je retiens d’Adèle Dédi, ma sœur comme on avait l’habitude de s’appeler depuis 1991 que je l’ai connue au sein du Front populaire ivoirien. A cette époque, je militais à Cocody et les femmes du FPI effectuaient une tournée dans les quartiers pour l’installation de l’OFFPI.
Adèle Dédi est donc pour vous une vieille connaissance?
C’est une vieille connaissance mais il faut dire avant même que nous ne rencontrions au sein du parti, Adèle et moi, on se connaissait déjà. Je connais Adèle Dédi depuis les années 80. Je l’ai connue quand on préparait nos diplômes supérieurs quand l’enseignement technique avait initié des cours sociaux pour celles qui voulaient continuer les études. C’est donc aux cours sociaux que nous nous sommes connues. Nous avons travaillé au même endroit à la Cité administrative, elle était au ministère de la Culture avec feu Bernard Dadié et moi, au ministère de la Marine avec Lamine Fadiga pour le compte du Port autonome de San Pedro. Nos connaissances datent de très longtemps, comprenez donc pourquoi on s’appelait ma sœur.
Venant ensemble de loin depuis l’époque d’Houphouët-Boigny, comment étaient vos rapports au FPI ?
Au parti, elle est secrétaire nationale de région et moi, aussi, j’étais secrétaire nationale de région. Quand le FPI est arrivé au pouvoir, Adèle a été la candidate du FPI aux municipales à Issia. C’est dans le bureau du ministre de l’Intérieur, feu Boga Doudou, que tous ses dossiers ont été préparés. J’étais directeur des Affaires politiques et Boga était très confiant qu’Adèle allait être élue à Issia. Elle venait au cabinet pour des conseils. Nous étions trois, Boga, Désiré Tagro, le directeur de cabinet de Boga, et moi.
Vous avez donc été un des artisans de sa victoire à Issia ?
Effectivement puisque le ministre Boga n’arrêtait pas de lui donner des conseils et elle a fini par gagner. Au même moment, j’ai été nommée ambassadeur et je suis partie en Angola mais nous n’avons pas rompu les relations. On s’appelait tous les jours. Quand j’étais en poste à Mexico, pour le mariage de mon fils, j’ai contacté Adèle et elle m’a envoyé les petits danseurs d’Issia à Mexico.
Qu’est-ce que vous retenez de cette dame que vous connaissez depuis des dizaines d’années ?
C’est la femme serviable d’abord, discrète mais la femme qui avait foi en ce qu’elle faisait. C’est la femme qui ne jouait pas avec sa conviction. Quand la crise interne a commencé et les « Gbagbo ou rien » faisaient leur complot, c’est à elle que j’ai demandé pour comprendre ce qui se passait. J’ai vu en elle une femme qui croyait en ce qu’elle faisait. Il y a beaucoup de choses à dire sur elle mais je retiens d’elle la femme dynamique, la femme convaincue et convaincante, la femme maternelle et sage. Là où tout le monde faisait du bruit, elle apaisait les cœurs par un petit mot.
Comment vous vivez sa disparition ?
C’est une grosse perte pour la Côte d’Ivoire. Bien qu’elle soit à la retraite, elle avait encore beaucoup à donner à Issia et à la Côte d’Ivoire. Elle était dans toutes les associations et elle était notre experte du NDI. C’est une grosse perte pour sa famille et pour la région d’Issia. On peut dire que tous les cadres sont presque partis. Bohoun Bouabré, Désiré Tagro, Tapé Gozé, Charles Blé Blé et aujourd’hui Adèle s’en va, que son âme repose en paix.
TÉMOIGNAGE/ ANNE GNAHOURET, SECRÉTAIRE NATIONALE DE L’OFFPI : « ADÈLE DEDI NE JOUAIT PAS AVEC SA CONVICTION »
La vice-présidente du Front populaire ivoirien chargée de la région du Haut Sassandra 2, Adèle Dédi, sera inhumée le 4 mars 2023, au cimetière de Williamsville. Avant l’ultime séparation, sa camarade de longue date, Anne Gnahouret, responsable des femmes du FPI parle de la défunte.
Votre camarade de parti, Adèle Dédi, s’en est allée le 3 janvier dernier. Comment vous vous êtes rencontrées au sein du Front populaire ivoirien ?
Ce que je retiens d’Adèle Dédi, ma sœur comme on avait l’habitude de s’appeler depuis 1991 que je l’ai connue au sein du Front populaire ivoirien. A cette époque, je militais à Cocody et les femmes du FPI effectuaient une tournée dans les quartiers pour l’installation de l’OFFPI.
Adèle Dédi est donc pour vous une vieille connaissance?
C’est une vieille connaissance mais il faut dire avant même que nous ne rencontrions au sein du parti, Adèle et moi, on se connaissait déjà. Je connais Adèle Dédi depuis les années 80. Je l’ai connue quand on préparait nos diplômes supérieurs quand l’enseignement technique avait initié des cours sociaux pour celles qui voulaient continuer les études. C’est donc aux cours sociaux que nous nous sommes connues. Nous avons travaillé au même endroit à la Cité administrative, elle était au ministère de la Culture avec feu Bernard Dadié et moi, au ministère de la Marine avec Lamine Fadiga pour le compte du Port autonome de San Pedro. Nos connaissances datent de très longtemps, comprenez donc pourquoi on s’appelait ma sœur.
Venant ensemble de loin depuis l’époque d’Houphouët-Boigny, comment étaient vos rapports au FPI ?
Au parti, elle est secrétaire nationale de région et moi, aussi, j’étais secrétaire nationale de région. Quand le FPI est arrivé au pouvoir, Adèle a été la candidate du FPI aux municipales à Issia. C’est dans le bureau du ministre de l’Intérieur, feu Boga Doudou, que tous ses dossiers ont été préparés. J’étais directeur des Affaires politiques et Boga était très confiant qu’Adèle allait être élue à Issia. Elle venait au cabinet pour des conseils. Nous étions trois, Boga, Désiré Tagro, le directeur de cabinet de Boga, et moi.
Vous avez donc été un des artisans de sa victoire à Issia ?
Effectivement puisque le ministre Boga n’arrêtait pas de lui donner des conseils et elle a fini par gagner. Au même moment, j’ai été nommée ambassadeur et je suis partie en Angola mais nous n’avons pas rompu les relations. On s’appelait tous les jours. Quand j’étais en poste à Mexico, pour le mariage de mon fils, j’ai contacté Adèle et elle m’a envoyé les petits danseurs d’Issia à Mexico.
Qu’est-ce que vous retenez de cette dame que vous connaissez depuis des dizaines d’années ?
C’est la femme serviable d’abord, discrète mais la femme qui avait foi en ce qu’elle faisait. C’est la femme qui ne jouait pas avec sa conviction. Quand la crise interne a commencé et les « Gbagbo ou rien » faisaient leur complot, c’est à elle que j’ai demandé pour comprendre ce qui se passait. J’ai vu en elle une femme qui croyait en ce qu’elle faisait. Il y a beaucoup de choses à dire sur elle mais je retiens d’elle la femme dynamique, la femme convaincue et convaincante, la femme maternelle et sage. Là où tout le monde faisait du bruit, elle apaisait les cœurs par un petit mot.
Comment vous vivez sa disparition ?
C’est une grosse perte pour la Côte d’Ivoire. Bien qu’elle soit à la retraite, elle avait encore beaucoup à donner à Issia et à la Côte d’Ivoire. Elle était dans toutes les associations et elle était notre experte du NDI. C’est une grosse perte pour sa famille et pour la région d’Issia. On peut dire que tous les cadres sont presque partis. Bohoun Bouabré, Désiré Tagro, Tapé Gozé, Charles Blé Blé et aujourd’hui Adèle s’en va, que son âme repose en paix.
Interview réalisée par
Benjamin Koré
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24-03-23